Omar Ba

Alors étudiant à l’École des Beaux-Arts de Genève, Omar Ba était poussé à peindre sur du blanc, les couleurs en ressortiraient mieux. Outrepassant cette convention et cette hégémonie chromatique lourde de sens, il décide alors de peindre sur des fonds noirs et c’est à partir de cette émancipation qu’il a pu établir un dialogue avec son support et y laisser jaillir sa sensibilité. Sa peinture prolifique a recours à une technique que l’on observe avec constance : un fond noir, puis par superposition successive un décor végétal, un sujet central et des détails connexes, comme des sortes de totems, des drapeaux ou encore des inventions comme le « bonnet-monde ». Ce principe simple de composition s’enrichit ensuite d’une grande variété de matières utilisées : peinture à l’huile, acrylique, aquarelles, craies grasses, pastels, crayons de couleurs, encre ou encore tipp-ex. À cela s’ajoute une virtuosité des motifs choisis et des textures évoquées, notamment pour ses arrière-plans, qui se décline en pétales, plumes, feuilles, tiges, créant un Mille-fleurs aussi onirique que ceux des tapisseries médiévales. Sans pour autant jamais s’épuiser, elle lui permet dans une homogénéité esthétique de traiter des sujets historiques, évènements d’actualités et considérations politiques, qui au fil des ans sont les témoins de l’état de marche mondial. (...)

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lien de l'exposition, Kunsthalle Mulhouse