Textes - Portrait - 17/05/2023
Plongé dans le noir d’où jaillit la lumière rose et bleue des néons d’un paradis perdu pour « TAFAA – PRISM », au centre d’art contemporain de la ville de Genève en 2015. Flottant dans une brume solaire de lampes sodiums pour « TAFAA – ACID RAVE », au musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds en 2019. Électrisé par des tubes fluorescents aussi hypnotiques qu’agressifs pour « TAFAA – BLUE LIGHTS TENDERNESS », à Windhager von Kaenel en 2021. Depuis les premières installations de Chloé Delarue jusqu’à celles d’aujourd’hui, notre corps est exposé à l’expérience sensible de notre monde en transition. Outre les variations d’atmosphères que créent les différents éléments lumineux qui les composent, ses installations recomposent de véritables milieux : par leur présence sensorielle d’une part, comme avec l’odeur de fluide organique que dégage le latex, mais également par une consistance sonore d’autre part, celle d’une ventilation propre à certaines œuvres, comme dans TAFAA – FERTILITY DEVICE (COOL AIR). Au gré de ses différentes capsules spatio-sensorielles, l’artiste génère dans le réel des expériences de visite proches de celles de la réalité virtuelle en rejouant une immersion tout à la fois sonore, visuelle et olfactive. (...)